Historiquement chaude, l’année 2022 marque un « jalon » au Royaume-Uni
L’année 2022 a été la plus chaude jamais enregistrée au Royaume-Uni, à tel point qu’elle est considérée par l’agence nationale de météorologie comme une année charnière en matière de réchauffement climatique.
« Nous voyons année après année le climat changer. Il devient plus chaud, plus humide et plus ensoleillé. Nous n’avions jamais connu de température supérieure à 40 °C (…) et battre ce record a marqué un vrai jalon » de notre histoire climatique, a expliqué, jeudi, Liz Bentley directrice de la Royal Meteorological Society, en présentant à la presse un rapport annuel sur l’état du climat au Royaume-Uni.
« 2022 était vraiment un signe de ce qui va se passer dans les années à venir avec l’évolution du climat », a-t-elle insisté.
Le Royaume-Uni a connu l’an dernier son année la plus chaude jamais enregistrée, subissant des épisodes de chaleur extrême en juillet (avec un record de 40,3 °C le 19 juillet) et une interminable sécheresse, qui a provoqué des incendies et poussé l’Agence de sécurité sanitaire à déclarer l’urgence nationale pour la première fois. La température moyenne a dépassé 10 °C, battant le précédent record de 2014 (9,88 °C).
Ces phénomènes « sont devenus beaucoup plus probables du fait du changement climatique induit par l’homme », indique le rapport.
L’année 2022 a connu quatre tempêtes importantes, et la tempête Eunice du 18 février 2022 a été la plus importante depuis 2014. Les neuf premiers mois de l’année ont aussi été les plus secs en Angleterre et au Pays de Galles depuis 1976, entraînant des restrictions d’eau.
Lire aussi : Le Royaume-Uni a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré
Ajouter à vos sélections
Pour ajouter l’article à vos sélections
identifiez-vous
S’inscrire gratuitement
Se connecter
Le rapport montre également que ces changements affectent déjà certaines espèces animales et végétales, dont les cycles de vie sont modifiés, comme la pollinisation, si importante pour la biodiversité et l’agriculture.
« D’ici 2100, quasiment toutes les années seront aussi chaudes, voire plus, que 2022 », qui pourrait être considérée comme une année « fraîche » à cette date, a estimé Mike Kendon, climatologue au Met Office. « Evidemment, ce qui se passera ensuite dépendra du volume d’émissions de gaz à effet de serre que nous émettons », a-t-il ajouté.